jeudi 15 août 2013

Grenada hot

D'abord,il anime les conversations,

souffle léger,

subtil,

qui court, qui évolue,

en une respiration lente,profonde,

venue du cœur de l'île.

 

Elle,elle a pris naissance depuis des semaines et,

jour après jour, sa présence se fait inévitable,

forte, 

impérieuse.

 

Ces taxicos qui nous trimballaient à tombeau ouvert

de St David's bay à St Georges puis de St Georges à St David's

m'interpellaient les premiers jours , mais ...

maintenant . Maintenant , j'en suis sûr,

soit ,ils sont complètement fêlés ,

ou alors , quelque chose se prépare !

 

C'est ce jour là , du fond de la baie, au petit jour

qu'elle s'est dévoilée , d'un coup,de très loin,

la fête !..

 

Accents lointains au beat trop moderne,

musique sourde ,inquiétante,

boum, boum, boum.

 

la même toujours,encore et encore ,

scandée par les radios depuis des semaines,

partout,

omniprésente,

entêtante,lancinante,binaire.

 

Avec les heures qui passent et le soleil qui monte ,

elle arrive, elle est là, maintenant,forte,

de plus en plus forte...très forte.

Trop forte.

 

La foule aussi , monte,

collée aux aimants des trottoirs,

figée.

 

Et voilà que les têtes se mettent à bouger

avec l'arrivée des camions porteurs de sonos démentielles,

sorties tout droit de l'enfer .

Partout surgissent des danseurs ,harangués au micro,

galvanisés par les Watts,

ils courent,sautent, dansent.

Je me bouche les oreilles

c'est encore trop fort!

Il est là , leur carnaval,

fou,

ahurissant,

tout explose, 

des flots de bière depuis la veille,

les reins se cambrent,

les hanches ondulent,partout,

des mimes d'amour , des discours d'amours...

 

Les touristes Américaines, comme des puces,

se lâchent, 

hystériques,

comme d'hab !

Tellement loin de chez elles...

 

J'ai mal aux oreilles, mais je reste ,

hypnotisé.

L'Afrique s'exprime.

 

Deux jours, deux nuits de folie

les autorités ont mis des notes,

les gagnants ont pris leurs prix.

Mercredi, au boulot,

la ville est calme,

nettoyée,

ambiance bon enfant.

Grenade soigne ses migraines et,

reprend son rythme .

 

Tranquille...

                                            Red.


 

                                   

4 commentaires:

Unknown a dit…

WWWaaaAAhahahahaa , bravo, quel poête ce Red, sans blague, ya pluka poser tes mots sur quelques accords, faire tourner l'ensemble en 12 mesures, et zou, le Grenada Blues sera le tube de l'été ! Je commence à prendre confiance ... Les 2 Pitons ont fait leur effet, Carriacou vous a enjôlé, Grenade vous charme, et l'ensemble n'a rien à voir avec le sempiternel ("c'est-comme-la-réunion-il-y-a-30-ans "): Viva Carribean !! Goûtez bien à cette merveilleuse région, on pense à vous, et merci d'avance pour d'autres photos !
Grosses bises d'un nostalgique ...éric.

Anonyme a dit…

Du très grand papa, la critique ne peut être que positive! Ton poème exprime précisément l'ambiance des rues de Grenade et on croit y être :).
Comme dit Eric, il n'y a plus qu'à le mettre en musique et c'est parti! En plus, il me semble que tu as pris ta guitare! Et bien, en avant la zikmu! :)

Anonyme a dit…

Anonyme c'est Hina...

Veronique a dit…

Hé, Red Run, l'air de l'atlantique te rend de plus en plus lyrique! Superbe ! l'ambiance et les photos aussi. Joyeux anniversaire à Sylvie demain. Restez légers sur le rhum des îles.... Bisous à tous deux et coucou/bisous à Hinanonyme! Véronique