dimanche 28 juillet 2013

Carriacou cool



HOTEL CALIFORNIA.

Une conquête, douce, lente, minute après minute, heure après heure, jour après jour.

Pas vu venir,

elle a pénétré chaque cellule de mon être, envahi chaque neurone, comme un alcool, une drogue…
Au départ, elle semblait quelconque, baissant les yeux sous le jugement de mon regard blasé, un brin veule ou, maintenant je vois bien, timorée, à moins qu’elle n’affiche même, une indifférence absolue, après tout, qui sommes nous et qu’est ce nous fichons ici, hein, je vous le demande bien?

Mais là encore, les dés sont pipés, car elle ignore tout bonnement tout du moindre soupçon d’agressivité. Pas son genre du tout, un être à part, jour après jour, heure après heure... Ce réflexe d’homme blanc qui veut toujours tout analyser !

Ici rien de tout ça, elle a, sans le savoir,  la force, le charisme des Luther King, Gandhi, Mandela, et bien sûr, pas étonnant qu’elle l’ait vu grandir, Marley, Bob, le petit Bob qui aimait tant jouer au foot…
Et chaque jour qui passe, chaque coucher de soleil, chaque regard du pélican qui rase nos étraves, tout, oui, absolument tout, me transporte vers un monde que je croyais disparu. Le raccourci habituel pourrait me faire dire « la Réunion des années 60 », non, autre chose, différent.
Au-delà du calme, du serein ou du planant, elle est COOL, tout est cool, ses habitants sont cools, les enfants ne se battent jamais, sa mer, son vent, sa beauté, ambiance, partout du reggae, ou du jazz cool , chants d’Afrique ou musique du Frisco des grandes années, pas de techno ici, ni autres bruits du genre, même sa chaleur est cool.

Alors insidieusement l’envie de « caler » s’installe…

Carriacou est un piège, ceux qui en sont les prisonniers volontaires, le savent bien, m’a fallu huit jours pour défaillir, on reviendra, c’est sûr, au moins pour encore mieux la connaitre, lundi nous ferons voile vers Grenade, un autre piège ? Tant mieux, j’en redemande!...

« Relax said the night man
We are programmed to receive
You can check out at any time you like
But you can never leave!”
                                                    EAGLES.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu écris toujours aussi bien. Ca donne vraiment envie de venir de faire un tour sur l'Andanza.
Bon dimanche et à très bientôt.
Eric et Hina.

Anonyme a dit…

Tu écris toujours aussi bien. Ca donne vraiment envie de venir de faire un tour sur l'Andanza.
Bon dimanche et à très bientôt.
Eric et Hina.